Materner sans poussette, c’est possible ? Si on m’avait posé cette question avec mon premier enfant, j’aurais répondu non sans aucun doute. Mais ce n’est pas le cas.

En fait, c’est une curiosité que j’ai analysée longtemps après. A 5 mois de grossesse, j’ai commencé à préparer ma liste de produits et la poussette était pour moi la pièce maîtresse.
J’imaginais en quelque sorte ma maternité en poussant ce chariot. Je ne pouvais pas imaginer la vie avec des enfants sans un landau. En fait, lorsque je l’ai acheté, c’était comme si ma liste était “complète”, je me sentais prête pour MA maternité!
Pendant des semaines, j’ai fait des recherches, des comparaisons, visité des magasins… Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose, mais je suis devenue folle. Non seulement j’ai été étonné par les prix exorbitants, souvent proches de 1000 €.
J’ai donc acheté une poussette combinée d’une marque connue, avec un siège auto, une nacelle et une chaise.
Lorsque j’ai enfin reçu la poussette à la maison et que j’ai dû la monter, j’ai été encore plus surpris. Un puzzle en 3D qui demande beaucoup de travail.
Tout allait bien… J’avais ce que je pensais à l’époque être “basique”.
Et enfin, mon bébé est arrivé. Je l’ai utilisé comme lit d’appoint à côté de mon lit pendant quelques semaines. Je ne connaissais pas non plus le sommeil des nourrissons, et en principe j’avais prévu son lit dans une autre pièce… mais c’etait impossible ni pour l’allaiter ni pour biberon ni pour dormir.
À l’époque, 2006, il n’existait pratiquement pas de poussettes dans le marché dans lesquelles le bébé était tourné vers nous, ils étaient TOUJOURS tourné vers l’extérieur.
Et c’etait une angoisse suplementaire car voir notre bébé est une question de survivance.
- Une autre chose que j’ai découverte, c’est le poids : 8 kg ajoutés au poids de mon bébé avec lequel je devez monter trois étages sans ascenseur.
Cela semble facile, mais pour une nouvelle mère, c’était un cauchemar.
Monter le chariot avec le bébé à l’étage était non seulement impossible, mais aussi dangereux.
- Je laissais donc le chariot en bas, je portais mon bébé à l’étage, je le laissais à la maison, je redescendais en courant et je remontais le chariot à l’étage.
- Pour descendre, c’était l’inverse, je laissais mon bébé à la maison, je posais le chariot en bbas des escaliers, je montais chercher le bébé et je redescendais.
C’était horrible car en chemin, j’imaginais les pires cauchemars ou accidents mon bébe tout seul à la maison, et bien sûr, l’exercice physique ne manquait pas.
- J’ai découvert aussi la place que ça peut prendre dans une voiture. Heuresement aujourd’hui on as de modele de plus en plus pliables.
J’ai aussi découvert la non préparation des villes et bien sûr :
- les trottoirs étroits et les lampadaires qui gênent.
- Les montées, les escaliers, les parkings,
- les voitures et les pots d’échappement…
un tout nouveau monde à mobilité réduite.
Lorsque mon premier enfant a eu 3 mois, on s’initiée au portage et j’ai découvert la liberté de contact, et peu après la liberté de porter sur le dos.
Avant, il fallait pousser, maintenant, il suffisait de tenir mon petit et c’était tout. Je l’avoue, je suis tombée amoureuse des porte-bébés.
Quand ma deuxième fille est née, je n’avais plus de poussette.
Elle est montée pour la première fois dans une poussette à l’âge de 6 ans et uniquement parce qu’elle avait une réelle mobilité réduite en raison de son handicap.
À la naissance de mon troisième enfant, lui non plus n’est pas allée en poussette, par contre j’ai acheté une poussette à ciseaux pour ma fille pour environ 50 euros, ce qui m’a permis d’alterner entre le double portage et la poussette + le porte-bébé pour le plus petit.
Aujourd’hui, lorsque les familles me posent la question, …
Je leur dis souvent qu’il n’est pas nécessaire de se précipiter. Et qu’elles peuvent décider après la naissance.
Un porte-bébé est beaucoup moins cher et plus facile à utiliser, même si l’on inclut une formation avec une consultante en portage, et il présente de nombreux autres avantages. Un budgé maximum qui depase rarement les 200€ et des connaisance sur votre bébé.
Et en outre, ce dont vous pensez AVOIR BESOIN avant la naissance, peut ne pas se correspondre finalement à vos BESOINS RÉELS.

Une fois que vous avez votre bébé, il est très probable que si vous achetez une poussette après la naissance, vous saurez beaucoup mieux quel produit correspond à vos besoins réels.
En tout cas, le maternage sans poussette c’est possible !!
Et toi, oserais-tu acheter une poussette après la naissance de ton bébé ? ou pas du tout ?