
Cette initiative est née en 2004 grâce à l’Association française pour l’accouchement respectueux (AFAR) et depuis lors, elle a été reproduite dans différents pays avec pour principal objectif de rendre visible la façon dont les naissances sont assistées dans le monde entier et d’exiger le respect des droits liés à la naissance.
Pour la première fois au monde, le 19 mars 2007, la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence a été publiée au Journal officiel du Venezuela et reconnaît la Violence obstétricale.
Depuis, des pays comme l’Argentine, le Mexique, l’Espagne, et aussi le Chili et le Brésil ont commencé à avoir des changements profonds dans leur lois.
En Espagne à donné lieu entre autres à l’observatoire de Violence Obstetrique et Gynecologique et à la Stratégie pour les soins d’accouchement normal dans le système de santé national.
Autour du monde cette initiative donne lieu à un cadre nouveau pour les systèmes sanitaires et l’attention des mères, des nouveau-nés et de leurs familles pendant le travail, la naissance et le post-partum, où sont détaillés les différents droits qui doivent être garantis aux femmes, aux nouveau-nés et à leurs familles.
En France, la Proposition de résolution nº 3305 invitant le Gouvernement à faire de la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques une priorité et à mettre en œuvre les recommandations du Haut Conseil à l’Egalité en la matière reste encore en attente.
Les professionnels de la santé qui accompagnent les personnes dans leurs démarches gynécologiques et obstétriques doivent respecter la loi française dite “Kouchner” de 2002, qui défend les droits des patients.
“Si le droit français ne s’est pas encore directement saisi de la question des violences obstétricales et gynécologiques, on constate qu’il comporte tout de même quelques outils permettant aux victimes d’obtenir une réparation en justice.
Toutefois, ces violences demeurent encore, à ce jour, largement impunies, il serait utile d’adapter celles des procédures qui sont inadéquates au traitement des violences obstétricales et gynécologiques et, plus largement, de réfléchir à la meilleure manière de les appréhender juridiquement.”
Estelle Levy – Avocate au Barreau de Paris – Membre de la Force Juridique de la Fondation des Femmes
L’ONU reconnaît la violence obstétricale
En 2019, l’Assemblée générale de l’ONU, declare que la violence contre les femmes pendant la grossesse et l’accouchement est tellement normalisée que la violence pendant l’accouchement est répandue et ancrée dans les systèmes de santé du monde entier. Et elle touche les femmes de tous les niveaux socio-économiques.
Quand l’accouchement est-il respecté ?
L’expression “accouchement respecté” ou “accouchement humanisé” fait référence au respect des droits des mères, des enfants et de leurs familles au moment de la naissance. Elle promeut le respect des particularités de chaque famille – ethnie, religion, nationalité – en les accompagnant dans la prise de décisions sûres et éclairées.
L’accouchement respectueux implique de générer un espace familial où la mère et le nouveau-né sont les protagonistes et où la naissance se déroule de la manière la plus naturelle possible.
Lorsque nous parlons d’accouchement respecté, cela signifie que la femme suit son propre rythme de naissance, en évitant toutes les interventions inutiles, ainsi qu’en décidant comment gérer la douleur pendant l’accouchement.
Une loi sur l’ accouchement respecté
La femme, en tant qu’usager du système de santé, a le droit, fondamentalement, de recevoir des informations (existence de complications, avantages et inconvénients des traitements possibles), de décider librement de la forme et de la position au moment de l’accouchement et d’être traitée avec respect et en tenant compte de ses modèles culturels.
En outre, les souhaits et les besoins de chaque femme doivent être pris en compte, comme le fait d’être accompagnée ou non par une personne de confiance à tout moment et/ou le type d’alimentation pendant le processus d’accouchement. Elle doit être informée des différentes interventions médicales qui peuvent avoir lieu pendant l’accouchement et le post-partum et doit participer activement aux différentes décisions et actions des professionnels.
- La mère a le droit de ne pas être soumise à un examen ou à une intervention à des fins de recherche.
- Elle a également le droit d’avoir son fils ou sa fille à ses côtés pendant son séjour dans l’établissement de santé, pour autant que le nouveau-né ne nécessite pas de soins particuliers, incompatibles avec le peau à peau.
- Elle devrait être informée, dès la grossesse, des avantages de l’allaitement et recevoir un soutien pour l’allaitement.
- Elle doit également recevoir des conseils et des informations sur la manière de prendre soin d’elle-même et de son enfant, ainsi que sur la contraception pendant la période post-partum.
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Les nouveau-nés ont des droits :
- d’être en contact avec leur mère dès le premier instant et
- d’être allaités sans interférence.
- Ils doivent également être traités de manière respectueuse et digne,
- être clairement identifiés et
- ne pas être soumis à un examen ou une intervention à des fins de recherche ou d’enseignement.
S’informer des routines de soins à l’accouchement qui peuvent être néfastes pour nos enfants et exiger qu’elles soient évitées est un acte de responsabilité. Vous pouvez rencontrer des résistances de la part des services de néonatologie des hôpitaux, ou de certains professionnels, de votre propre famille et de la société. Cela ne changera rien au fait que la meilleure chose à faire est de demander à ne pas être séparé.
C’est un changement de paradigme qui doit avoir lieu.
La seule façon d’avancer est que tous les professionnels de la santé dans les services périnataux connaissent et défendent les droits édictés par cette loi et soient des vecteurs pour les garantir.
Il est aussi essentiel de donner aux femmes les moyens d’exiger le respect de leurs droits.
C’est pourquoi je vous invite à participer sur Facebook avec moi, Mercedes Granda de Parentalité Continuum, du 16 ou 22 mai, on rentreras dans le coulis la naissance.
Je vous invite à partager, participer et à me poser vos questions .
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